29 novembre 2015

Le syndrome du loup-garou...

Les contestataires de la Cop21 vont la jouer en sourdine. Suite aux mesures inhérentes à l'Etat d'Urgence. Soit. Mais il y a là comme un paradoxe...

Si on considère que le bourbier moyen oriental ou arabo-persique est né sur des échelles de temps des plus variables, suite à notre histoire coloniale, nos accords commerciaux sans concession liés au pétrole et gaz fournis à près de 80% par cette région du monde, à nos désintérêts socio-économiques de nos laissés pour compte de nos banlieues (je me souviens de Sarko limogeant un préfet de police qui jouait au foot avec les gamins du Mirail sur Toulouse, d'ailleurs pas plus remis en place par Hollande) et à nos pratiques à géométries variables d'alliances géo-économico-stratégiques, alors oui il y a bien un paradoxe avec ce qui se négociera lors de la Cop21. Car l'urgence de l'alternative énergétique n'a jamais été aussi criante. Non plus pour des raisons bobo-écologicos-bienpensates, non plus pour soigner les beaux-poumons de nos chères progénitures, et soigner nos cancers et l'éradication des espèces, de l'abeille aux bonobos, mais bien pour s'affranchir de serrages de pognes avec ceux qui financent les kalach' qui défourraillent nos musicos-hard-rockeux et leur public empreints de coups à boire sur les terrasses des troquets parigots.

Un détail me gratouille l'occiput. Avec le maigre recul de ces 15 derniers jours, certains discours montent lentement mais sûrement: on veut donc défendre à coup de drapeaux sur les mansardes  les valeurs de notre beau pays, j'ai nommé liberté, égalité et fraternité... tout en hurlant plus fort qu'il faut fermer les frontières, interdire les manif', multiplier les descentes (les abus se multiplient dans ce sens), surveiller les commentaires de sites, multiplier le largage de bombes et forcer l'incarcération à la mode "Guantanomo". J'ai même entendu des gens comme vous et moi supplier de ne plus forcer le trait des dessins de presse : vous comprenez c'est dangereux, 'faudrait pas vexer et déclencher des hostilités. Les esprits se rétrécissent et avec complaisance, et un sentiment de bienveillance gluante.

En résumé, si j'ai bien compris nous vivons un élan de solidarité patriotique, non pas axé sur la nation mais le vivre ensemble, l'entre-aide, la compassion, l'amour du prochain... alors que jamais les idées de l'extrême droite n'ont été aussi à la mode. ... Je pouffe.

Nous ne faisons preuve en fin de compte que de réflexe animal. Oeil pour oeil, c'est lui qu'a commencé, tu vas voir ce qu'tu vas prendre, et pis j'ai un copain 'achement balèze. Il me semblait moi que l'Homme était parvenu à un degré tel qu'il lui fallait trouver un équilibre et trouver des règles de vie menant toujours plus haut, pour se détacher de son instinct animal.. Le vivre ensemble quoi, aimez-vous les uns les autres merde! ... Mais là non. Le gars quand il est mordu, il cherche à mordre à son tour: le syndrome du loup-garou. En bref, pas mieux que Daech et consort. Or ces mecs enturbannés sont loin d'être cons, et leurs calculs visent non seulement à l'établissement d'un Etat mais aussi à sélectionner une poignée d'élus (dont ils croient évidement faire partie) à coup d'eugénisme radical, à la machette bien moyen-âgeuse. Alors pensez donc au passage si ça les fait bien rigoler qu'on se sirote un pastaga ou non en terrase ou au bastringue, du moment qu'on se frite la gueule aux prochaines élections.

Donc en gros si leur truc est de faire monter la haine, les massacres, les tentions internes, lutter pour une limitation voire suppression des libertés, d'expression, de notre capacité à penser, ou râler lors de débats encore possibles... et bien... je ne sais pas vous mais j'ai comme un doute sur le bon sens de nos dirigeants.

Sur ce, je vais regarder les professions de foi de nos représentants pour les élections de la semaine prochaine, allumer mon feu, et soigner ma charge carbone. Je fais ce que je veux, avec mes cheveux.


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