14 mars 2012

Un ego comme une pastèque en couleur

C'est ce qu'on pourrait dire de tout "artiste" normalement constitué, y compris les amis scénaristes (haha). Entendons-nous bien, je crois l'avoir déjà dit: la seule prétention que j'ai c'est d'essayer de vivre de ce que j'aime, à savoir le dessin. Bref ... : la couleur donc. Je le répète: j'ai énormément de mal à confier la colo de mes dessins à une tierce personne tant j'ai déjà une idée bien précise de la chose en encrant les planches. Je dirais même que j'ai beau finaliser les pages en noir et blanc c'est bien en couleur que je les ai en tête dès le début. Ceci dit les expériences que j'ai eu et que j'ai encore aujourd'hui où donc un coloriste tiers fait le boulot sont constructives. Non pas que mon égo s'est effacé au point de penser que c'est pile poil ce que j'aurais fait à la place, mais bien que laisser faire un autre œil me fait apprendre. Je suis du genre tatillon, à rajouter de trop un trait qui du coup est disgracieux, des petites tâches de couleurs qui vont surcharger, etc. ... et avec le temps, je crois qu'il faut laisser faire les autres et prendre un ou deux trucs de cette (véritable) collaboration pour le coup. En l’occurrence, sur Thoreau c'est donc Max Leroy qui colorise outre le scénar'. Et son approche que j'ai jugé "simpliste" au départ est plutôt juste: je crois qu'à l'avenir je vais aller plus dans les aplats sans trop plus de détail. Autant une colo' peut être "détaillée" dans l'illustration, autant en BD elle doit avoir plus de parti pris, servir le récit et par voie de conséquence sur mon dessin, poser des ambiances avec une ou deux dominances et quelques petites touches ça et là. ... Non? ;)


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