2 novembre 2011

Carpe diem au fond des grottes

Ce matin j'apprends qu’Israël accélère ses colonisations, que Charlie Hebdo part en fumée, que Marine Lepen frise les 19% d'intentions de vote et - tout un symbole - que quand un pays comme la Grèce se prononce pour un référendum, les bourses chutent. Le rideau d'enfumage se déchire. J'entrevois mon bout de jardin que les gelées du matin ont fini d'achever et je me dis que j'ai bien fait d'avoir un bout de terrain pour cultiver mes patates et mettre deux trois poules. Le seul truc que je vais regretter c'est de pas avoir assez de fric de côté pour m'offrir un fusil. Parce qu'entre les mecs en chemises brunes qui vont glousser contre "les nègres ou les pédés de grecs" (je cite) et les traiders en vadrouille qui viendront piquer des poules comme de "vulgaires manouches" (je cite) parce que Wall-Street se sera cassé la gueule, je vais avoir du boulot. Carpe diem disait l'autre. Pas le choix: on va vivre d'amour et d'eau fraîche, maigrir un grand coup et flanquer nos Télés et nos biftons à la fenêtre, passer nos soirs au coin du feu, s'emmitoufler au fond de la grotte et on fera des tours de garde avec les potes en jouant aux cartes. Moi ça me va assez comme programme. ... Et puis, souvenez-vous, les dessineux, ceux qui peignaient des fresques sur les parois, ils étaient au fond des grottes, avec les gonzesses ...

2 commentaires:

Olivier Jouvray a dit…

Je suis partant pour créer une communauté ! Je m'occupe de la bouffe. Faut trouver des chasseurs cueilleurs et créer une milice. Et dire qu'on pensait que les auteurs n'auraient pas de retraite. Elle va être rock'n roll notre retraite !

A.DAN a dit…

J'ai déjà trouvé ma grotte: sur l'île de Paros, chère à Stéphane Bern.

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